J'ai été particulièrement inspiré des articles de Kamel Daoud concernant la misère sexuelle du monde Arabe publié sur le New York Times (à lire ici) ainsi que sur les propos d'Alain Soral concernant l'existence d'une misère sexuelle chez les hommes maghrébins en France (à voir ici). Alors que les Blacks et les Français opèrent de veritables ravages auprès des Maghrébines, à un point où l'on peut se demander si il n'existe pas un véritable mécanisme, les jeunes maghrébins, toutes conditions sociales et culturelles confondues, ont du mal à accéder au charme de leurs semblables, mais également à celui des femmes d'autres origines (blanches, asiatiques, métisses et noires).
Je précise avant toute chose, qu'il ne faut pas faire d'amalgames. Il s'agit d'un phénomène qui s'observe, mais il existe forcément des cas minoritaires où cela ne s'applique pas. Bref. Mon étude se scinde en deux cas de figure :
-Le phénomène de rejet des hommes maghrébins par les maghrébines nées en France.
-Le phénomène de rejet des hommes maghrébins par les femmes d'autres communautés.
Ce manque de relations sexuelles, mais plus encore, d'amour, de contact physique avec des femmes, peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des personnes qui souffrent de misère sexuelles. Ils ne sont pas tous maghrébins, mais ici j'ai choisi spécifiquement de me pencher sur eux.
I- Le rejet de l'homme maghrébin chez les femmes maghrébines nées en France : un phénomène de moins en moins marginal ?
Le phénomène de "sexualisation" de la femme arabe est ancien, les autorités coloniales françaises se servaient de cet outil pour attirer des colons français en Algérie. Vantant les femmes algériennes comme étant des "femmes fatales et faciles" et accessoirement, présentant l'homme français, caucasien, traits fins, parfois aux cheveux blonds, comme bel homme pour ces dames maghrébines habituées à des hommes à la peau olivâtre ou brune, aux cheveux crépus voir frisés, aux yeux et cheveux bruns etc.
Avec l'arrivée d'immigrés maghrébins dans les années 70, ce phénomène est réimplanté en France. Le terme de "beurette" fait alors son apparition, pour désigner une femme maghrébine à la vie sexuelle épanouie. Et c'est au contact de populations d'origine subsaharienne, dans les banlieues, que cela va prendre des proportions importantes ...
Le phénomène des "beurettes à khel" ne date pas d'hier, dès les origines de twitter ou de facebook, on pouvait lire des tweets ou posts décrivant le phénomène. Toutefois, ce phénomène a pris de l'ampleur en 2013 lorsqu'il commençait à devenir durablement une tendance twitter en France, particulièrement lorsque des femmes maghrébins particulièrement suivies et populaires, affirmaient leur préférence pour des hommes à la peau noire. Le hashtag "beurette à khel" s'est alors popularisé chez une frange de la communauté maghrébine, désignant les femmes maghrébines se mariant avec un noir.
Il paraît difficile pour l'homme maghrébin d'empêcher de telles unions en France : la communauté maghrébine se doit de faire profil bas sur la question du racisme car elle se plaint d'en être victime ; mais également d'un point de vue islamique, car rien ne peut empêcher le mariage entre un noir sénégalais/mauritanien/malien/tchadien/soudanais/djiboutien (etc) musulman et une femme maghrébine.
Certains hommes maghrébins trouvant alors des prétextes, le fait que ces noirs seraient de mauvais musulmans, attirés par la beauté de la femme plus que par l'âme musulmane de cette dernière. Argument qui ne se base que sur du vent et de la frustration, puisqu'il paraît en effet logique que des musulmans ayant grandis dans un milieu social similaire soient attirés l'un à l'autre, qu'il fut homme noir ou femme maghrébine.
Mais la femme maghrébine ne se donne pas qu'exclusivement aux hommes noirs. De plus en plus, celles si sont attirées par des hommes caucasien ou asiatique, voir bosniaques, albanais ou turcs (pour celles qui restent musulmanes). Je pense qu'ici, il est question de milieu social : les femmes maghrébines avec une apparence très soignée, de Rachida Dati à Zineb el-Razaoui en passant par Nabilla, rejettent l'homme maghrébin et sortent (ou on fait leur vie) avec des hommes de type caucasien. Difficile à dire s'il s'agit d'un besoin d'ascension sociale ou une attirance physique. A contrario, nous le verrons plus tard en détail, il est extrêmement difficile pour un homme maghrébin de pouvoir faire sa vie avec une femme caucasienne.
Pour finir sur ce point, je renvoi ceux qui sont intéressés à la lecture de l'ouvrage "Les féministes et le garçon arabe". Nacira Guénif-Souilamas dépeint l'homme maghrébin de manière extrêmement négative, tout en présentant la femme maghrébine comme une femme fragile à "délivrer". Oui, mais qui doit l'a délivrer ? On comprend que ce n'est pas l'homme maghrébin ... Ce livre avait connu un grand succès lors de sa sortie et il ne fait aucun doute que la génération actuelle de journalistes et homme politique est influencée par ce livre. On retrouve souvent cette thématique de la "femme orientale en détresse" et de l'homme maghrébin prédateur dans les médias ou émissions intellectuelles.
II- Le rejet de l'homme maghrébin chez les femmes d'autres communautés : une conséquence de la mauvaise image de l'homme maghrébin dans les médias et chez une frange de la population française ?
Ce n'est pas un secret, dans la culture arabe, une femme belle est avant tout une femme à la peau claire. Pas forcément une blonde aux yeux bleux, une brune avec une peau très pâle représente un atout charme irrésistible chez les hommes arabes depuis des millénaires. L'attirance est-elle réciproque ?
Il n'existe évidemment pas d'études sur les comportements amoureux des hommes maghrébins dans les années 70 à 90 en France. En revanche, les premières études faites dans les années 2000, coïncident avec la montée du terrorisme islamiste post-2001. On ne peut donc pas affirmer que la figure de l'homme maghrébin était mieux avant, faute de mieux, toutefois on peut affirmer sans problèmes que si certaines femmes caucasiennes, asiatiques ou noires ignorent les hommes maghrébins, c'est sans conteste pour des raisons d'images (terrorisme, délinquance, machisme, mysoginie, harcèlement de rue etc.).
Cette image est le reflet de ce que pense une partie de la partie population française vis-à-vis de cette communauté et pas seulement sur des sites comme Fdesouche ou ValeursActuelles, mais également sur le Figaro, auprès des chefs d'entreprises français, des entreprises immoblières, des boîtes de nuit dont les vigiles ont ordre de refuser tout homme maghrébin, les policiers français qui ont plus tendance à fouiller les hommes maghrébins etc. Les boîtes de nuit sont à cet égard particulièrement saisissante dans la dichotomie homme/femme maghrébin(e) : si la maghrébine entre sans difficultés, l'homme lui se fera souvent refusé si il n'est pas intégré dans un groupe "typé blanc/asiatique", en gros pour parler sans banlieue, surtout pas un groupe de maghrébins !
Cet exemple peut-il se décliner chez les femmes ? Sans doute, car les femmes sont influencées par la société, comme les hommes d'ailleurs. Mais les femmes veulent plus plaire que les hommes et sont donc naturellement amenées à "copier" ou ajuster leurs comportements en fonction de l'idéologie dominante. Ainsi il n'est pas étonnant qu'une femme ayant grandi dans un milieu anti-maghrébin ait une mauvaise image des hommes maghrébins. Les femmes sont également influencées, plus que les hommes, par leurs expériences personnelles. Les femmes adorent parler d'elles ... alors si celle-ci a été agressée par un homme maghrébin, elle en parlera à toutes ses copines et ainsi de suite. Ce ne sont que des tentatives d'explications, mais sur une décenie, l'ensemble de ces facteurs, couplés aux faits divers, à l'exposition médiatique, à l'émergence des réseaux sociaux, à la montée des idées conservatrices, expliquent en partie pourquoi c'est spécifiquement l'homme maghrébin qui est le principal perdant sur le marché.
Trop souvent mis de côté par les médias dominants, il existe également un racisme présent chez les communautés noires et asiatiques vis-à-vis des maghrébins. Le racisme des maghrébins fait souvent les gros titres des médias, mais le racisme des communautés noires à l'égard des maghrébins est passé sous silence, faisant croire à certain (blancs surtout) qu'il n'existe pas. Au contraire, il y a également beaucoup de cas où des femmes noires se voient refuser de fréquenter un homme maghrébin, quand ce ne sont pas les femmes noires eux-mêmes qui déversent leur haine contre les hommes maghrébins sur les réseaux sociaux.
Le racisme des asiatiques à l'égard des maghrébins est plus subtile. Généralement, les asiatiques tentent d'ignorer au maximum les maghrébins, mais lorsqu'un homme maghrébin tente d'approcher une femme asiatique, ce racisme resurgit. D'ordre général, les femmes asiatiques tentées par l'exotisme sont surtout attirées par les hommes caucasien, à la peau pâle voir blonds, ce qui ne correspond pas du tout à l'homme maghrébin moyen. Déconvenue totale par ailleurs pour les maghrébins à la peau brune/mate ... pour qui les efforts seront très importants pour espérer conclure.
Pour finir sur ce point, précisons tout de même, que les hommes maghrébins ne sont pas tous uniformes. Ils ne sont pas tous des musulmans pratiquants croupissant dans un hlm en banlieue. Il existe des maghrébins de classe moyenne, certains même non pratiquants, qui habitent dans des grandes villes françaises ou des villes moyennes rurales. Ces maghrébins intégrés à la société de consommation mais pas forcément assimilés, ce sont essentiellement eux qui "paient pour les autres" et qui vont subir les discriminations quotidiennes que les racailles, enfermées dans leurs cités et déconnectés du reste du territoire, ne peuvent souvent pas connaître. Ces discriminations au faciès, à l'embauche, au logement ... mais également auprès des femmes. Car effectivement, le maghrébin dont on parle est souvent assez occidentalisé, et donc, a perdu une partie de sa fierté et de son orgueil qui pouvait faire le charme de certains maghrébins à la culture banlieusarde. Occidentalisé, oui, mais pas assez pour les femmes blanches de gauche, notamment sur les questions sociétales (mariage pour tous, PMA, droits LGBT ...). Concernant les femmes de droite, si la question du métissage avec les hommes noirs chrétiens semble s'ouvrir, hors de question avec les maghrébins, qui sont en plus souvent vus comme musulmans. Dans cette position d'entre-deux, le "maghrébin de classe moyenne" subit cette misère sexuelle qui le touche comme son (faux) compère de banlieue, sauf si ce maghrébin est issu d'un métissage (blanc/maghrébin) et qu'il peut en partie effacer ses origines de son faciès et de son patronyme (j'ai malheureusement entendu de nombreux témoignages de femmes tombant amoureuse d'un homme mais rompant tout contact en apprenant qu'il a des origines arabes ...).
III- Cette misère sexuelle maghrébine est-elle une variable à prendre en compte concernant la délinquance migratoire ?
C'est là l'opinion de Kamel Daoud, qu'on ne peut accuser de racisme étant donné qu'il est lui-même algérien. Il pose comme postulat que l'affaire des viols de Cologne, dont la majorité des auteurs étaient algériens, tunisiens, syriens ou marocains, est une résultante de la misère sexuelle des hommes maghrébins. Oui, les syriens ne sont pas d'origine maghrébine, mais l'image négative de l'homme maghrébin en France s'est transmise en Europe : elle vise désormais l'homme arabe dans son ensemble. Les migrants syriens arrivés récemment peuvent donc être victime de cette méfiance des sociétés européennes vis-à-vis des hommes maghrébins.
C'est à ce moment là que les propos deviennent dangereux pour moi. Ayant déjà été menacé par la justice, je vais préférer m'abstenir de tout commentaire et vous renvoyer à l'article de Kamel Daoud.
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